Manifeste dit du Spring festival International House,
Université of California of Berkeley,
20 Avril 2002
Après l’incroyable foisonnement de la peinture du XXe siècle, il est temps d’ouvrir de nouvelles voies, mais aussi de ne pas laisser le marché, la rentabilité comme étant les seuls critères dominant de l’Art contemporain, si l’on ne veut pas que cela devienne une réalité.
La prise de conscience qui émerge actuellement partout dans le monde se fait à tous les niveaux : politique, géopolitique, économique, écologique…
Il doit en priorité se faire au niveau culturel.
Après avoir exploré la matière, la couleur, la lumière, la forme, après avoir été idéologique, expiatoire ou militante, après avoir été le miroir de notre société de consommation, ou la représentation de notre inconscient, de nos troubles, la peinture doit tourner la page du XXe siècle.
La peinture ne doit plus être uniquement une représentation de ce que nous sommes, mais aussi une représentation de ce que nous voudrions être.
La scène de l’art contemporain ne donne pas toujours aux artistes la liberté d’approcher cet idéal.
Actuellement démesurée et souvent devenu consensuel par les contraintes des commandes publiques et privées, l’art pictural devrait par des formats plus modestes être plus accessible sans perdre son exigence.
Les artistes ne doivent pas devenir des outils de production, ni des courtisans !
Je propose une nouvelle voie que je considère riche en possibilités : c’est une expression artistique reposant sur une approche contemplative, inspirée par une représentation poétique du monde fractal et le symbole universel de la spirale.
Cette peinture est une réflexion sur le processus de création lui même et montre que les trois axes : Art , Sacré et Science sont l’expression d’une seule et même recherche, malgré leurs différents critères de vérité.
Ainsi j’ai appelé cette proposition picturale : Syncrétisme Fractal, qui pourrait être fondamentale pour explorer l’infinie complexité de la nature.